CHRONIQUE D’UNE RALEUSE

VOUS AVEZ DIT NATION ?
Hello,
Vous l’aurez compris (ou pas) le ton est donné sur ce site, ici nous ne voulons être identifié à aucune idéologie ou aucune branche comme si être femme dans ce monde ne suffisait pas. Il y a tant de problèmes liés à la condition de la femme, tant d’injustice et d’inégalité envers les femmes qu’il devient impossible pour cette dernière d’échapper à la qualification de féministe si elle les aborde. Je n’ai rien contre le féminisme, si celui-ci se veut militantisme pour le respect des droits des femmes donc ceux humains, ce que je n’aime pas, c’est de me retrouver cantonnée dans un concept qui m’exclut ou m’éloigne de la société quand bien même cette dernière nous condamne souvent et nous comprime dans un carcan social insoutenable. Cela dit, il est de notre rôle en tant que membre de cette société de pointer du doigt ce qui ne va pas et d’œuvrer pour une meilleure prise en compte de l’épanouissement des uns et des autres.
La lutte pour le respect des droits des femmes ne doit pas être une lutte exclusive aux femmes, pour moi, malheureusement cette distinction, cette dissociation souvent nous égare de l’essentiel, nous éloigne les uns des autres et installe des incompréhensions qui n’ont pas lieu d’exister. Cette lutte implique et doit impliquer tous les membres de la société, car nos croyances et nos actions sont imbriquées. Aujourd’hui, je vois mal accuser le patriarcat, qu’il est la cause de tous nos maux, alors que certaines pratiques néfastes contre la femme sont perpétrées et entretenues par des femmes. Quand un homme se bat pour une cause, la cause est valorisée, quand la femme se bat pour une cause son statut de femme détermine cette lutte. Il n’est pas trop de dire que les femmes subissent une hypersexualisation qui implique certains comportements dégradants à leur égard comme leur infantilisation ou leur victimisation. Est-ce que la femme quand elle prend la parole veut être vue comme femme ou elle veut juste être vue comme un être humain avec un esprit et des émotions ?
Vous avez souvent entendu « Une femme est une nation ». Permettez-moi d’en rire un tout petit peu chères amies. Car, oui, le danger se trouve dans la flatterie, attention ! S’il y a une assertion aussi absurde que ridicule, c’est bien celle-ci. Et pourtant même nous femmes tombons dans le piège. Tout ceci juste pour que nous puissions supporter tout ce que la société nous flanque comme rôle avec dignité et bravoure. Pour que nous portions les maux avec fierté, un concours de fardeaux, qui en porte le plus lourd est la meilleure d’entre toutes. Ne soyons pas dupes, une société ne se fait point seule. Pour qu’une société existe et perdure, il faut d’un côté des hommes et d’un autre côté des femmes et pour que cette société prospère, il faut que ces derniers marchent ensemble main dans la main. Peut-être utopique, mais nous n’avons pas le choix, à un moment donné, il faudra que l’on s’arrête et que l’on se pose les bonnes questions pour mieux avancer dans une vraie nation.
Excellente semaine !
Par Kumba Amul Nday